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dimanche 16 septembre 2012

Les dimanches de l'abbé Bethléem 11: avril 1909



Onzième épisode de notre exploration de Romans-Revue dirigée par l'Abbé Bethléem qui proposait au début du XXe siècle une lecture morale (rigoriste même) des parutions récentes (voir la présentation sur ArchéoSF). Cette semaine, le mois d'avril 1909.

On relèvera le premier article qui traite des problèmes financiers de la presse d'opinion et qui s'appuie sur l'expérience malheureuse d'un journal... anarchiste La Révolution.


Pour ce qui concerne notre domaine deux oeuvres à noter (plus un faux ami):

La section "Livres de géographie et de voyages" présente un ouvrage d'anticipation, comme quoi il ne s'agit pas de se précipiter sur la seule section des romans à lire (ou à éviter):



Marcel BARRIÈRE ; Le monde noir, roman sur l'avenir des sociétés humaines. (Lemerre, 3f 30.).   C'est encore au coeur de l'Afrique que nous transporte M. Marcel Barrière, mais pour prophétiser ce que sera le monde noir dans quatre ou cinq siècles, alors que la France ruinée par le socialisme sera transplantée chez les Négrillons... Elle est bien peu intéressante cette série d'événements fictifs, où s'agitent un vaporeux prophète Rafaël, et un mystique Baratine. L'épopée s'achève par un grand Palabre, en l'honneur du dieu Soleil, au milieu des invocations à Allah et des youyous frénétiques.


La section A travers romans du mois propose une critique d'un recueil de nouvelles d'HG Wells: Douze histoires et un rêve (éditions Mercure de France, 1909). 



H.-G. Wells vide ses tiroirs. Ses douze histoires, et son rêve, sont du moins toutes semblables par l'étrangeté, le mystère et l'intérêt, toutes choses dont est coutumier l'auteur d'Une étrange Visite. Ce sont des anecdotes appuyées sur les progrès futurs de la science, sur l'étude des dernières inventions et des probables découvertes. On a comparé Wells à Jules Verne. Il y a du vrai. Mais il est plus artiste et meilleur écrivain, bien que plus aventureux dans ses opinions philosophiques et morales Ce livre qu'on vient de traduire est bien capable de donner une idée de son oeuvre entière. Il déroutera peut-être ceux qui ne le connaissent,, pas encore. II les "frappera, et les intéressera, en ne les choquant guère. 
On trouve encore une pièce de théâtre qui a pour titre La Femme de demain d'Arthur Lefebvre mais c'est un faux ami qui n'a rien de conjectural malheureusement...



A dimanche prochain!

A lire sur ArchéoSF:

Les dimanches de l'abbé Bethléem 1: mars-mai 1908



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