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mardi 24 février 2015

L'avenir (1887)

La presse d'extrême-gauche anarchiste, socialiste, communiste,... recèle quelques textes d'anticipation à caractère social qui montre les espoirs et les attentes des rédacteurs.
L'Idée ouvrière propose en 1887 ce poème anonyme:

L'Avenir

Ciel, que vois-je là-bas à l’horizon
C’est un nuage noir, qu’elle en est la raison ?
Serait-ce le signal d’une grande tempête ?
Ce nuage grossit, jamais il ne s’arrête,
il me semble devoir sillonner les éclairs,
Le tonnerre gronder dans le lointain des mers,
Entendez-vous les flots mugir par la tourmente ?
La tempête grandit sans cesse elle augmente.
Oui, plus d’un matelot est dans l’épouvantail !
Plus d’un navire, hélas ! perdra son gouvernail.
La mer dont il s’agit : C’est cette race humaine.
N’entendez-vous donc pas partout mugir la haine ?
Écoutez donc ces cris, écoutez donc enfin
tous ces cris déchirants, car les peuples ont faim !
Ont faim de liberté, car l’on meurt d’esclavage.
Le cri de ralliement, c’est à bas le servage !

Texte anonyme paru dans L'Idée ouvrière, n°5, 8-15 octobre 1887

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