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lundi 22 mai 2017

les Mystères de Coat-er-Urlo (1923)

Les périodiques recèlent de nombreuses petites pépites conjecturales qui restent largement inconnues. Sous le titre Les Mystères de Coat-er-urlo un feuilleton en sept épisodes paraît dans la revue les Petits bonshommes dirigée alors par Roland Gagey (1900-1976) du n° 41 au n° 47 (17 novembre - 29 décembre). Le nom de Roland Gagey n'est pas inconnu des amateurs de littérature érotique ancienne, ses ouvrages lui valant de nombreuses condamnations. Anticlérical et libre penseur il publia de nombreux livres. 


Mais Les Petits Bonshommes ne relève pas de ces domaines. Il s'agit d'un périodique pour la jeunesse dont le premier numéro paraît le 1er janvier 1911. Au départ bimensuel (parution le 1er et le 15 puis le 25 du mois), la revue connaît une interruption pendant la première guerre mondiale), il semble devenir hebdomadaire en 1922 au moment de sa reparution. 
Le texte des Mystères de Coat-er-Urlo est anonyme mais les illustrations sont de Raymond Cazanave. La même année les Petits Bonshommes publie un autre feuilleton inspiré par la Bretagne "Le circuit de Paimpol". La revue comporte des contes, des nouvelles, des anecdotes historiques et des pages de jeux.


Les Mystères de Coat-er-Urlo semble le seul feuilleton conjectural publié dans Les Petits Bonshommes. Jamais repris parce que totalement oublié, le texte est désormais disponible dans la collection ArchéoSF (parution le 14 juin 2017).

Le vagabond Jean-Marie est recruté par le vieux savant Trégourec pour servir de cobaye humain au cours de ses expériences sur l'invisibilité. Alors que de nombreux textes des Petits Bonshommes relèvent du fantastique et du merveilleux, Les Mystères de Coat-er-Urlo est un feuilleton de pure science-fiction car l'invisibilité est scientifiquement rendue possible par des procédés scientifiques.

Comme pour le savant Victor Frankenstein, la créature échappe à son créateur. Rien de dramatique néanmoins: le vagabond utilise son invisibilité pour mener quelques larcins et jouer de bons tours aux paysans du bocage breton. Mais le savant Trégourec a une arme, soufflée par sa nièce, la bonne fée Sylvette, qui va rendre difficile la vie de brigandage de Jean-Marie. tel est pris qui croyait prendre!





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