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samedi 11 mai 2013

Gabriel Timmory, A rire d'ailes! (1909) [feuilleton, épisode 4]

Quatrième épisode de notre feuilleton A rire d'ailes ! (1909) par Gabriel Timmory.


A RIRE D'AILES (épisode 4)


SIXIEME TABLEAU. — La Maison Dorée (mise en scène de M. Raphaël Flateau).
LE ROI, entrant, à Amélie. - Ici, c'est une vieille réputation. On mange très bien.
AMÉLIE. — Tant mieux. Moi, littéralement, mon chéri, je crève !
LE Roi. — Bouge pas. Je vais te réconforter tout de suite. (A M. Simyan qui accourt. ) Avant tout, donnez-moi du petit bleu.
M. SIMYAN. — Bien. monsieur.
(Il s'éloigne.)
LE ROI.— C'est curieux. Là - bas, il y avait foule. Ici le couvert n'est
même pas mis.
AMÉLIE. - Quel drôle de restaurant!
M. SIMYAN, revenant et apportant sur un plateau une carte pneumatique. — Voilà, monsieur.
LE ROI. — Est-ce que vous vous fichez de moi ? C'est ce que vous appelez donner à boire?
M. SIMYAN. — Mais on ne donne pas plus ici à boire qu'à manger !
AMÉLIE. — Quel drôle de restaurant !
M. SIMYAN. — Ce n'est pas un restaurant, madame, c'est un bureau de poste et des mieux tenus, comme vous pouvez le voir. (Il commande,) Un coup de ballet, s'il vous plait !

SEPTIEME TABLEAU. — Le Ballet à la poste (mise en scène de M. Victor de Cottens), Entrée des télégraphistes (Tiller's girls), enlaçant des trottins vieux marcheurs (Tiller's girls). Valse renversée par les petites femmes du boulevard (Tiller's girls). Fandango par les distributeurs. de prospectus (Tiller's girls), les hommes-sandwich et les camelots (Tiller's girls). Couronnement des bustes d'Aurélien Scholl et d'Alphonse Karr (Tiller's girls). Nuit.

LE ROI. — Tous mes compliments.
AMÉLIE. — La poste a fait de grands progrès.
M. SIMYAN. — Voulez-vous en juger ?

HUITIEME, NEUVIEME, DIXIEME ONZIEME, DOUZIEME, TREI-
ZIEME, - QUATORZIEME ET QUINZIEME TABLEAUX. —
Les Progrès. de la poste. — Scènes cinématographiques (réglées par M. Pierre Decourcelle pour la maison Pathé frères), où l'on voit deux jeunes gens, qui veulent se marier par correspondance, attendant avec impatience leurs lettres qui leur arrivent chaque fois avec une dizaine d'années de retard, et ne parviennent à s'épouser qu'à l'âge de quatre-vingt-quinze ans ; où l'on assiste aussi au voyage d'une carte postale illustrée qui, mise à la poste au bureau de .la Bourse, fait le tour du monde avant de parvenir à sa destination, rue Vivienne.

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