Dans le cadre des Vases Communicants (plus d'informations ici), ArchéoSF accueille Jeanne.
"la
rive incertaine"
ils
l'avaient vu venir cette abnégation de l'écrit - peu importe sa
forme. ça avait commencé par le déni du numérique comme ils
disaient - ça s'était poursuivi avec le "livre-papier"
(odeur - chère odeur qu'ils disaient - toucher - cher toucher qu'ils
disaient) - ça avait été de mal en pis - après les quotas
laitiers s'étaient imposés les quotas de rentrée littéraire sous
la pression des journalistes littéraires qui n'avaient plus le temps
disaient-ils
700 titres au moins - pensez-y - c'est pô possible de s'ingurgiter ça sur la plage (ou à la montagne) quand vous devez aussi vous occuper des mômes. des repas matin.midi.&soir. des visites aux musées pour faire mine de. des lessives quand même. de l'aller-retour avec ou sans gps.
imbuvables qu'ils disaient quand ils visitaient les caves bourguignonnes ou du beaujolais.
ça ne rendait pas en photo en plus leurs faces de jeunes premiers ou de vieux prodiges.
ça ne collait pas.
ça avait commencé comme ça avec les impératifs familiaux. ceux des grèves des administratifs qu'on croyait ne rien foutre de leurs journées à être trop bien payés eux.
ça avait commencé comme ça.
pis le soir était venu.
le téléphone rouge avait sonné.
il fallait effacer cette liberté sans plus attendre. les journaux ne suivaient plus suffisamment les faits divers et recopiaient trop intensément les 4e de couv' sans sens aucun. les auteurs se prenaient trop pour des messies ou des lanternes missionnés pour
- amuser
- faire verser des larmes
- apporter le réconfort
- éveiller.réveiller les consciences
- rendre confiant en l'avenir
- dénier.renier.révéler le passé.
700 titres au moins - pensez-y - c'est pô possible de s'ingurgiter ça sur la plage (ou à la montagne) quand vous devez aussi vous occuper des mômes. des repas matin.midi.&soir. des visites aux musées pour faire mine de. des lessives quand même. de l'aller-retour avec ou sans gps.
imbuvables qu'ils disaient quand ils visitaient les caves bourguignonnes ou du beaujolais.
ça ne rendait pas en photo en plus leurs faces de jeunes premiers ou de vieux prodiges.
ça ne collait pas.
ça avait commencé comme ça avec les impératifs familiaux. ceux des grèves des administratifs qu'on croyait ne rien foutre de leurs journées à être trop bien payés eux.
ça avait commencé comme ça.
pis le soir était venu.
le téléphone rouge avait sonné.
il fallait effacer cette liberté sans plus attendre. les journaux ne suivaient plus suffisamment les faits divers et recopiaient trop intensément les 4e de couv' sans sens aucun. les auteurs se prenaient trop pour des messies ou des lanternes missionnés pour
- amuser
- faire verser des larmes
- apporter le réconfort
- éveiller.réveiller les consciences
- rendre confiant en l'avenir
- dénier.renier.révéler le passé.
ça
ne pouvait plus durer.
après les quotas de 20 buzz automnales puis 20 printaniers, les vocations et les jeunes premiers s'étaient taris - rendus silencieux par la bienséante édition. (traditionnelle "papier" cela va sans dire - le "numérique" rendu inaccessible par des prix prohibitifs du matériel et des débits bridés par les opérateurs officiels).
ça ne pouvait plus durer.
on avait déjà lu ça quelque part il y a longtemps - d'un farenheit aux enfers on avait déjà voulu étouffé l'écrit
pour ?
- brimer
- étouffer
- contraindre
- malléer
m'enfin. ça ne pouvait plus durer !
des textes vendus sous le manteau aux serveurs fantômes, du matériel pirate aux lectures clandestines, on retenait l'écrit. on tenait à le garder - déjà qu'un homme mort devenait une bibliothèque éteinte - comme dans ce temps d'avant..
ça ne pouvait pas se poursuivre ainsi.
alors nous avions pris les devants - nous avions retissé une toile parallèle, invisible à l'oeil nu - pour permettre au #lir&crire d'être, encore - encore à nous - en nous - hors
&
d'un terrain vague sur une rive incertaine nous nous retrouvions les soirs de pleine lune et d'ailleurs - sous l'arbre à palabre. c'était évidemment hors territoire - ce lieu était interdit - mais nous savions franchir le gué et prévenir les visites de l'ordre établi. nous nous retrouvions-là, québécois et françois - en #vasescommunicants irl - mots partagés, relayés sur notre toile - hors frontière - tout horizon, tout écrit - dans le #lir&crire que nous aimions - sur nos tablettes et liseuses affranchies de tout contrôle - nos bibliothèques fantômes en nos mains.
(texte à poursuivre..)
après les quotas de 20 buzz automnales puis 20 printaniers, les vocations et les jeunes premiers s'étaient taris - rendus silencieux par la bienséante édition. (traditionnelle "papier" cela va sans dire - le "numérique" rendu inaccessible par des prix prohibitifs du matériel et des débits bridés par les opérateurs officiels).
ça ne pouvait plus durer.
on avait déjà lu ça quelque part il y a longtemps - d'un farenheit aux enfers on avait déjà voulu étouffé l'écrit
pour ?
- brimer
- étouffer
- contraindre
- malléer
m'enfin. ça ne pouvait plus durer !
des textes vendus sous le manteau aux serveurs fantômes, du matériel pirate aux lectures clandestines, on retenait l'écrit. on tenait à le garder - déjà qu'un homme mort devenait une bibliothèque éteinte - comme dans ce temps d'avant..
ça ne pouvait pas se poursuivre ainsi.
alors nous avions pris les devants - nous avions retissé une toile parallèle, invisible à l'oeil nu - pour permettre au #lir&crire d'être, encore - encore à nous - en nous - hors
&
d'un terrain vague sur une rive incertaine nous nous retrouvions les soirs de pleine lune et d'ailleurs - sous l'arbre à palabre. c'était évidemment hors territoire - ce lieu était interdit - mais nous savions franchir le gué et prévenir les visites de l'ordre établi. nous nous retrouvions-là, québécois et françois - en #vasescommunicants irl - mots partagés, relayés sur notre toile - hors frontière - tout horizon, tout écrit - dans le #lir&crire que nous aimions - sur nos tablettes et liseuses affranchies de tout contrôle - nos bibliothèques fantômes en nos mains.
(texte à poursuivre..)
Et comme chaque mois de nombreux textes à lire dans le cadre des Vases Communicants:
Sabine
Huynh https://www.sabinehuynh.com/id35.html et
Jean-Yves Fickhttp://jeanyvesfick.wordpress.com/
Virginie
Gautier http://www.virginiegautier.com/ et
Anne Savellihttp://www.fenetresopenspace.blogspot.fr/
François
Bon http://www.tierslivre.net/ et
Arnaud Maïsettihttp://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?mot139
Anne-Charlotte http://feenmarges.blogspot.fr/ et
Camille Philibert-Rossignolhttp://camillephi.blogspot.fr/
Eve
de
Laudec http://evedelaudec.fr/cooperations/les-vases-communicants/index.php et
Euonimus-Bluehttp://polymorphiesduquotidien.blogspot.fr/
Christine
Leininger http://les-embrasses.blogspot.fr/ et
Robert-Henri Druehttp://lespritdanslencrier.forumzen.com/
Olivier
Hodasava http://dreamlands-virtual-tour.blogspot.fr/ et
Benoît
Vincenthttp://www.amboilati.org/chantier/category/le-chantier/echanges/vases-communicants/
Ana
NB http://sauvageana.blogspot.fr/ et
hurler à la
lunehttp://readingwolf.wordpress.com/2011/04/13/et-puis-quoi/
Christine
Jeanney http://destentatives.wordpress.com/category/vases-communicants/ et
François Bonneau http://irregulier.blogspot.fr/
Lirina
Bloom http://lirinabloom.blogspot.fr/2012/03/petit-rituel-des-mots.html et
Danielle Masson http://jetonslencre.blogspot.fr/
Déborah
Heissler http://deborahheissler.blogspot.fr/ et
Piero Cohen-Hadriahttp://www.pendantleweekend.net/
Elisabeth
Legros-Chapuis http://2012fragmentaire.wordpress.com/ et
Philippe Aigrain http://www.atelierdebricolage.net/
Danielle
Carlès http://fonsbandusiae.over-blog.com/ et
Dominique Hasselmann http://doha75.wordpress.com/
Isabelle
Pariente-Butterlin http://www.auxbordsdesmondes.fr/ et
Laure Moralihttp://www.lauremorali.net/
Christine
Zottele http://etsansciel.eklablog.com/ et
Franck Queyraudhttp://flaneriequotidienne.wordpress.com/
Loran
Bart http://noteseparses.wordpress.com/ et
Robert-Henri Duru http://le-pelleteur-de-nuages.vip-blog.com/
Claude
Meunier http://www.claude-meunier.com/carnets-0-4/derniers-poemes-de-toute-sorte.html et
Joseph Paris http://josephparis.fr/texts/seances-vague/
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