Chaque mois ont lieu les vases communicants qui consistent à accueillir sur nos blogs des textes d'autres blogueurs. Ce mois-ci ArchéoSF reçoit Danielle Masson dont on peut retrouver les textes aux adresses suivantes:
A partir de trois excipit, nous avons écrit nos textes pour les échanger.
Bonne lecture!
Trois espèces de souvenirs d’enfance ou d’aujourd’hui.
– Clin d’œil –
À mon grand-père qui avait un cerisier dans son jardin.
Depuis qu’il a disparu, je ne peux manger des cerises sans que les larmes ne me montent aux yeux.
Il me manque Pépé.
Je plonge dans mes souvenirs et me retrouve des années en arrière.
Tout d’un coup je pense que ce temps-là était un autre temps.
« C’est vrai, ce n’était qu’un rêve. » de vouloir courir de nouveau dans le jardin enchanté de mon enfance. Maintenant il y a du béton, il paraît.
Très ou trop longtemps que je n’ai pas foulé les artères de ma ville natale.
Je me souviens qu’il y avait des arbres, des arbres et encore des arbres.
Il était un peu poète Pépé, le jardinier aux mains vertes.
Un jour, il me dit, très sérieusement : « Mais puisque les arbres respirent, pourquoi ne riraient-ils pas » quand je lui avais demandé pourquoi les feuilles du saule pleureur frétillaient tant dans la brise d’été.
– Larme au coin de l’œil –
« Celui qui reste retourne dans la maison de Grand-mère ».
Mais nous ne sommes pas restés.
Jamais nous ne sommes retournés dans la maison de Grand-mère.
Nous sommes deux sœurs, vous êtes notre cousin et notre cousine.
Nous les sœurs, nous n’avons rien en commun.
Huit ans ont séparé nos naissances.
Nos chemin de vie ont beaucoup de mal à se croiser.
Tout nous a séparées, surtout la maison de Grand-mère.
Vous, cousin, cousine, combien d’années sans nouvelle de vous.
Trop certainement.
Quand nous reverrons-nous ?
Au prochain enterrement ?
Tout nous a séparés, surtout la maison de Grand-mère.
Vos voix à tous ont été plus fortes que la mienne : le béton a remplacé le cerisier.
Le bulldozer a détruit la maison de Grand-mère.
Je n’ai pas voulu voir cela.
Cela fait longtemps, longtemps que je n’ai pas foulé les artères de ma ville natale.
– Mal au cœur –
« À nous de la rendre intéressante. »
La prochaine lecture,
La prochaine visite,
La prochaine écriture, …
À quoi correspond ce la ?
À la vie, sûrement…
Non, à la peine, à ce qui fait mal quand il y a trop longtemps
Que je n’ai pas vu ton sourire,
Que je n'ai pas entendu ta voix
Que je ne me suis pas blottie dans tes bras
Mal d’être trop loin de toi
Mal de ceux qui te prennent trop de temps
Mal au cœur
Mal de ton absence.
Mal de n’être plus moi.
Et ne me dis pas que j’essaie de me rendre intéressante !
Écoute seulement ton cœur !!!
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