Au sommaire de ce nouveau Dimanche de l'abbé Béthléem, une critique du roman Les Rois de Jules Lemaître, quelques éléments de critique sur COntes Cruels de Villiers de l'Isle Adam et une critique virulente des romans policiers.
Au moment de la parution du roman de Jules Lemaître Les Rois, Georges Renard donna ce résumé:
Le roman commence largement. Hermann, un fils de roi, se trouve appelé au pouvoir par la maladie de son vieux père. C'est un prince convaincu qu'il n'est qu'un homme et désireux de faire le bonheur de ses sujets. Il voudrait surtout résoudre la question sociale à coups de décrets. Mais ses premières réformes mécontentent les nobles et les bourgeois ; une manifestation qu'il autorise dégénère en émeute. Le prince fait tirer sur la foule ; après quoi, écœuré, découragé, il se réfugie dans la retraite et dans l'amour d'une jeune fille qui a été l'inspiratrice de ses velléités libérales. Il est sur le point d'abdiquer et de s'enfuir avec elle, quand il est tué mystérieusement. Quel est l'assassin ? Un frère ambitieux ? Un agent du parti révolutionnaire ? Sa maîtresse ? Non, mais sa propre femme, poussée par la jalousie et plus encore par l'indignation de voir un prince trahir la royauté. Le vieux roi, au nom de la morale des rois, fait pendre une innocente, absout la meurtrière et, comme elle a un fils enfant, remet la régence entre ses mains sanglantes.
C'est dans la partie Les Collections à bon marché, à l'occasion de la réédition du roman Les Rois dans la Nouvelle collection illustrée (éditions Calmann Lévy, 1907) que se place la critique dans Romans Revue:
Georges Renard, "Jules Lemaître, Les Rois", in Critique de combat, 1894.
Soulignons que les deux critiques recueillies indiquent que Les Rois a pour cadre un royaume imaginaire, l'Alfanie, mais omettent de dire que l'action est censée se dérouler en 1900 alors que l'ouvrage est paru en 1893.
Dans la même collection, paraissait Poil de Carotte, qui n'a rien de conjectural, relevons cette conclusion: "Jules Renard a laissé là une oeuvre vraiment peu banale. Toutefois, quelques pages grossières et même peu décentes ne permettront de la lire qu'avec précaution".
La condamnation des Contes cruels de Villiers de l'Isle Adam n'a rien de surprenante: "ces étranges histoires d'amours satiriques et de consciences perverties sont le fruit d'une imagination détraquée: elles constituent une oeuvre dangereuse et malsaine."
La section Romans du mois qui est souvent riche en conjecture en est en ce mois d'octobre 1910 complètement dépourvue...
Un dernier sourire avec cette critique (toujours renouvelée) contre la "littérature criminelle":
A dimanche prochain !
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