La
torpille postale
Nous
sommes dans le siècle de la vitesse, et seuls les services
administratifs opèrent avec une sage lenteur. Le transport des
lettres souffre de la routine et l'avion postal rapide est tributaire
de toutes les manipulations à l'arrivée comme au départ. Il coût
d'ailleurs trop cher.
Deux ingénieurs, MM. L. Hirschauer et A.
Talon, ont proposé d'établir des voies ferrées légères, reliant
les grands centres, sur lesquelles circuleraient de petits véhicules
chargés de lettres et de colis légers. Les lignes seraient
constituées par une série de tabliers suspendus entre de grands
pylônes distants de 500 mètres.
Grâce
à un guidage spécial sur les rails, la vitesse atteindra 400
kilomètres à l'heure et les torpilles automotrices sans conducteurs
se commanderont par des postes centraux. Chaque véhicule sera muni
de moteurs électriques recevant le courant par des conducteurs et
des frotteurs.
Cette
réalisation est possible, le faible supplément d'affranchissement
demandé rémunérant le capital nécessaire. Grâce aux formules
modernes de l'architecture, les voies aériennes avec leurs gares
spéciales sont déjà conçues de manière à présenter un aspect
original, où l'art décoratif et la technique de la construction
font un heureux ensemble.
Un
projet de ce genre doit être exécuté, car il donnera à nos
relations commerciales un essor fécond et nécessaire à notre
époque.
E.
H. Weiss, « La torpille postale », in VU, n°6,
1928.
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