Il s'agit surtout d'un reportage sur les éléments les plus avancés de la vie américaine et de la prophétie que rapidement la société de consommation, de l'automobile, de la production automatisée arriverait en Europe. En cela, l'auteur n'a pas tort. Pourtant certaines prédictions sont un peu "optimistes" et l'on découvre des pages comme celles-ci:
La route de demain appartiendra uniquement à l’automobile. La circulation hippomobile y sera inexistante, les bicyclettes seront rarissimes et les trottoirs et les accotements supprimés.
En deux générations, les Américains ont construit 800.000 km. de highways et 300.000 km. de voies secondaires. Plus une nation se modernise, plus la circulation se ramifie et s’accèlere.
Demain, nous aurons davantage d’autostrades entre les grandes villes. En certains points, ces routes seront élargies et amenagées pour servir de terrains d’atterissage. Les rues tortueuses et congestionnées des cites et la traversée des goulots des petites villes, les virages deconcertants, les méandres, les chicanes seront evites et les voies aeriennes seront construites pour accélerer le trafic urbain. Ces travaux couteront très cher, mais ils seront utiles. On considère que les embouteillages d’une ville comme New-York représentent une perte annuelle de plusieurs millions de dollars. On se servira des toits des immeubles et des sous-sols comme garages ; cette idée a déja été mise en pratique dans quelques grandes villes. Le stationnement n’abaissera plus de 50 % le coefficient d’utilisation des rues importantes des capitales.
Dans les villes de 1’avenir, les pistes automobiles seront cloturées. Les autobus et les camions s’arrêteront dans des gares spécialement amenagées qui rejoindront les grands autostrades interurbains par des raccordements. Des ponts, des rues aériennes, sauteront sur les fleuves et les quartiers centraux comme d’immenses charnières qui uniront les vies riveraines gauches et droites, nordiques et meridionales. Sous les arcs, ce sera le vide, les lents tapis des fleuves et l’immobilité des villes. Au-dessus ce seront les trois dimensions des grandes vitesses, le domaine des helicoptères taxis.
En 1949 Nicole Védrès a réalisé un docu-fiction portant le même titre dans lequel André Labarthe joue "l'homme de demain" guidant Matrcel Aumont, "l'homme d'aujourd'hui" dans le futur et l'on voit apparaître des personnalités de tous horizons:
« Un touriste est convié par André Labarthe à délaisser les musées pour visiter les hommes de l’avenir; Sartre lui fait prendre conscience de la responsabilité collective de l’humanité; le psychiatre Lagache parle de l’inconscient; Joliot-Curie l’initie aux sciences atomiques; Jean Rostand explique la parthénogenèse; Le Corbusier lui fait visiter la cité de demain; Gide, Picasso et Prévert complètent cette série d’actualité, et Labarthe termine par un hymne à la vie dont l’homme, maître de la nature, doit user raisonnablement. »
En 2011, Jim Brown et Gary Burns réalisent The Future is Now ! qui se présente comme une réactualisation du film de Nicole Védrès. (pour en savoir plus)
En 2011, Jim Brown et Gary Burns réalisent The Future is Now ! qui se présente comme une réactualisation du film de Nicole Védrès. (pour en savoir plus)
André Labarthe, La vie commence demain, Editions Julliard, 1947
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