L'abbé Louis Bethléem est l'auteur d'un gros ouvrage intitulé Romans à lire et romans à proscrire qui a connu de nombreuses éditions entre 1905 et 1940 et qui cite selon Jean-Marie Seillan (1) 50.000 titres de 1500 auteurs en 600 pages!
Sous ce pseudonyme de Louis Bethléem on trouve le vicaire de la communauté paroissiale de Cambrai. Pour diffuser la bonne parole, il dirige Romans-Revue (devenu ensuite Revue des lectures). Il serait tentant comme l'indique Jean-Marie Seillan dans son article de relever le bêtisier de l'abbé Bethléem mais ce serait nier les fondements idéologique de l'oeuvre de l'abbé Bethléem qui repose sur une morale intransigeante aujourd'hui dépassée.
Sous ce pseudonyme de Louis Bethléem on trouve le vicaire de la communauté paroissiale de Cambrai. Pour diffuser la bonne parole, il dirige Romans-Revue (devenu ensuite Revue des lectures). Il serait tentant comme l'indique Jean-Marie Seillan dans son article de relever le bêtisier de l'abbé Bethléem mais ce serait nier les fondements idéologique de l'oeuvre de l'abbé Bethléem qui repose sur une morale intransigeante aujourd'hui dépassée.
Il ne s'agit pas ici de faire la critique de l'oeuvre de l'abbé Bethléem mais d'y rechercher les oeuvres relevant du domaine de la science-fiction et d'y retrouver les jugements émis à l'époque de leur parution.
Pour cela, je dépouille l'intégralité de la collection du périodique Romans-Revue à la recherche des mentions des dites-oeuvres. Tous les dimanches de juillet-août (prolongations possibles!), je présenterai ce que l'on peut y trouver.
Commençons par le début de la collection disponible dans la bibliothèque numérique Gallica avec la période mars-mai 1908.
Mars 1908:
Pratiquement rien dans ce numéro à part la mention de la publication d'une nouvelle d'Edgar Poe dans numéro du mois de mars du Mois littéraire et pittoresque dans la section Pages oubliées de «En ballon en l'an 2848 » (texte plus connu sous le titre «Mellonta Tauta» – c'est à dire « ce qui doit arriver », plus littéraire mais moins anticipateur).
Avril 1908:
Une critique de la pièce de théâtre Le Grand soir. Je n'ai pas lu ce texte qui n'est pas répertorié dans les ouvrages de référence consacré à la SF. Il n'est pas sûr qu'il s'agisse d'une anticipation révolutionnaire...
Le grand soir , par Léopold KAMPF, traduction de Robert d'HUMiÈRES. — Drame farouche du révolutionnaire polonais que les mains gantées de la haute bourgeoisie parisienne ont si fort et si longtemps applaudi cet hiver, au théâtre des Arts... Le grand soir est un long cri de révolte et dé haine, poussé contre l'ordre social avec une sauvagerie puissante et convaincue qui a transporté de ravissement les bénéficiaires de là société. L'empressement de notre grand monde à venir frissonner devant cet impressionnant spectacle est, à cent vingt ans d'intervalle, la .réplique assez curieuse des acclamations dont l'aristocratie du XVIIIe siècle accueillait les satires démolissantes du gentilhomme de Beaumarchais, (id.)
Mai 1908:
Dans la section "A travers les périodiques", on trouve deux mentions intéressantes extraites du périodique Le Correspondant, 25 avril 1908 :
1/ un article à tendance conjecturale
2/ un article sur l'inventeur Thomas Edison
Francis MARRE : Si la guerre éclatait demain: Après que d'autres,en grand nombre, ont étudié l'organisation-de la défense nationale, du point de vue de l'armement et de la discipline, M. Marre examine avec des détails précis et suggestifs la question des transports et du ravitaillement.
[...]J. ARREN: T.-A. Edison, inventeur. Notes anecdotiques sur l'illustre américain. Le génie est une longue patience, disait Buffon, et Edison faisant écho par delà l'Océan déclare : « Le génie est 2 pour 100 d'inspiration et 98 pour 100 de transpiration.» Par là il veut dire que la faculté d'inventer est la faculté de travailler plus que les autres. Il considère que le métier d'inventeur peut s'apprendre comme celui d'acteur ou de médecin. L'étincelle créatrice est dans la plupart des intelligences humaines, mais il faut la développer. Tout le monde ou à peu près naît inventeur ; très peu d'hommes le deviennent parce qu'ils sont trop paresseux pour remuer à terme leur idées.
A dimanche prochain !
(1) Jean-Marie Seillan, "Les derniers feux de la censure catholique en France. Les romans à lire et romans à proscrire de l'Abbé Bethléem", in Jacques Domenech, Censure, autocensure et art d'écrire, Bruxelles, éd. Complexe, 2005
Bethléem n'était pas un pseudonyme,mais bien le véritable nom de l'impétueux abbé.
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerEn effet, je l'ai précisé me semble-t-il dans un autre volet des Dimanches de l'abbé Bétléem.