Le cinéma d'anticipation est aussi vieux que le cinématographe de fiction.
En 1929, Maurice Elvey réalise Point ne tueras ( High Treason ), un film parlant (aussi diffusé en version muette car les salles n'étaient pas forcément équipées pour le son). Cette anticipation (l'action se déroule en 1950 dans la version anglaise et en 1995 dans la version française) pacifiste est décrite ainsi dans les colonnes du journal socialiste Le Populaire:
On trouvera d'autres critiques cinématographiques du film sur la page Wikipédia consacrée à Point ne tueras. La plupart compare le film à Metropolis de Fritz Lang.Point ne tueras, film anglais, qui se passe en 1950, alors que les Etats-Unis d'Europe sont menacés d'une guerre avec les Etats-Unis d'Atlantique, parce que le président du premier de ces groupes a peur d'une attaque de l'étranger et que des pourvoyeurs de munitions suscitent des incidents un peu partout. Ils ont même fait sauter le tunnel sous la Manche. Il y a bien un conseil de direction d'Europe, mais les votes pour et contre la guerre s'équilibrent, la voix du président est prépondérante.
Le président de la Ligue mondiale de la Paix empêche la guerre en tuant le président de l'Europe. On le condamne à mort avec regret, mais on le condamne à mort.Sans doute la puissance cinématographique est-elle là simplement relative, mais l'ensemble est plus que sympathique et, s'il n'y avait pas une petite intrigue amoureuse entre deux jeunes gens de conceptions sociales, opposées, le scénario serait parfait.Il n'en reste pas moins un ouvrage qui a de grands mérites. (Claude Jouet, Le Populaire, 10 janvier 1930)
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